Adré, la ville frontalière au coeur de la crise 

Adré, ville de 40.000 habitants avant l'afflux massif de réfugiés soudanais depuis le début de la guerre civile le 15 avril 2023. En mars 2024, la population était estimée à plusieurs dizaines de milliers. Un chiffre en constante augmentation obligeant la cité frontalière à se réinventer...


Il n'existe pas de service de ramassage des ordures à Adré. Les déchets sont jetés au milieu de la rue. A l'automne, avec la saison des pluies, ces détritus composés pour majeure partie de plastiques, sont emportés la cours d'eau éphémère vers un lac en périphérie de la ville. Cette retenue d'eau est désormais très polluée. 

Le moyen de transport le moins onéreux, et traditionnel, par excellence. Les animaux, plutôt faméliques, portent les hommes et les marchandises. Ils sont utilisés par les enfants, parfois très jeunes.

Tirant une remorque, ce cheval n'est pas ménagé par son cavalier. Malheureusement, la maltraitance animale est courante. 

Un incendie accidentel a détruit la cuisine d'une habitation à l'est de la ville. 

Patrice, gardien de l'unique hôtel de la ville, est aussi professeur d'anglais. Il pose ici avec son épouse et une partie de ses enfants. 

Un boucher installé dans une rue d'Adré, propose de la viande de mouton. 

Des enfants vendent de la "coca", une graine de couleur rose censée agir comme un somnifère. 

Les fours à briques

Un artisan surveille la cuisson des briques traditionnelles. Une activité qui n'a cessé de croître depuis l'arrivée massive des réfugiés du Soudan. 

Les fours à briques sont construits en périphérie de la ville. 

Ils sont alimentés en bois jour et nuit jusqu'à ce que les briques soient cuites correctement. 

Ce mortier servira ensuite à la fabrication des briques. 

Les fours sont érigés avec des briques et recouverts de terre humide. A l'intérieur sont disposées les briques faites à base de terre humide et de fumier Les feux sont allumés à la base. 

Une fois cuites, les briques sont prêtes à être utilisées pour la construction d'habitations. 

Le marché aux bestiaux

Le marché aux bestiaux d'Adré a lieu généralement le dimanche. 

Les troupeaux de vaches arrivent sur le marché. 

Les bêtes s'abreuvent dans le lac d'Adré. 

Des centaines de bovins viennent s'abreuver au point d'eau en périphérie de la ville. En arrière plan, le marché aux bestiaux. 

Depuis le début de la guerre civile au Soudan, les éleveurs soudanais passent la frontière et viennent vendre leurs bêtes au Tchad, ce qui a pour conséquence de faire baisser les prix. 

Lorsqu'une bête est vendue, comme ici un mouton, le propriétaire lui coupe une touffe de poils sur l'arrière train. 

Un enfant espère vendre l'une de ses deux chèvres. 

Les forces armées tchadiennes patrouillent sur le marché et le long de la frontière avec le Soudan. 

La frontière

Le poste frontière entre le Tchad et le Soudan est situé à seulement 1 km d'Adré. 

Une pierre d'environ 60 cm matérialise la frontière par laquelle les transactions commerciales sont maintenues. Il faut toutefois s'acquitter d'une taxe pour franchir cet espace entre les deux pays. 

Un membre de la police frontalière tchadienne.  

Quelques dizaines de mètres après cette construction, commence le Soudan. 

A l'ombre d'une construction, deux membres de la police tchadienne surveillent le passage des civils d'un côté à l'autre de la frontière. 

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